Les origines du Chien
Bien que plusieurs théories coexistent à l'heure actuelle, je n'ai
retenu que celle qui me semble être la plus judicieuse quant à
l'exploitation fusionnelle des connaissances biologiques et
archéologiques d'aujourd'hui.
Cette théorie (énoncée par Coppinger) est ici articulée en 4 axes
explicatifs (certains pourront trouver ça long mais chaque axe peut
être lu indépendamment des autres)
1. Notion de Vie et d'Espèce
Notion de Vie :
Tout être vivant est capable de transférer énergie, matière et
information au sein d'un milieu qui lui est propre, tout en étant
soumis à deux forces antagonistes (conservation / évolution) et
complémentaires, dont les interactions tendent vers une
harmonisation dynamique et aveugle (sans intentionnalité,
irréversible et imprévisible).
D'après cette définition (qui n'engage que moi) le
Chien est
donc bien un être vivant, puisque formé d'un conglomérat de cellules
communicantes entre elles et se reproduisant, assemblées en un être
capable d'analyser son environnement, de réagir à des
stimuli,
de communiquer avec son entourage et de se multiplier en une
descendance conforme mais non identique.
Notion d'Espèce :
Dérivée du mot Latin
species signifiant " aspect " ou "
apparence ", une Espèce animale est considérée comme comprenant
toutes les variations populationnelles (génétique, morphologique, de
comportement, d'habitat) d'individus interféconds à descendance
fertile.
La classification Linnéenne place le
Chien dans le
genre
Canis et lui attribue le nom d'espèce
familiaris.
Cependant le
Canis familiaris a une descendance tout à fait
féconde avec les
Canis aureus (
Chacal),
Canis latrans (
Coyote) et
Canis lupus (
Loup)…
et peut-être d'autres encore…
Ces canidés devraient donc être considérés comme les
variations d'une seule et même espèce :
l'espèce " Canine
" largo sensu.
Des facteurs écologiques tels que leurs biotopes respectifs
(savanes, prairies, zones désertiques, villes et villages, toundra,
taïga, forêt tropicales ou tempérées, …) ou diverses barrières
géographiques (océan, chaînes montagneuses, déserts…) ont tendance à
restreindre les hybridations entre ces variations (=> sous-espèces).
L'espèce
Canine (
largo sensu) présente ce que
l'on nomme un
morphocline (= variations morpho-physiologiques
plus ou moins continues entre les individus et calquées sur les
divers isolements reproductifs des populations) lui permettant une
adaptation efficace (camouflage, thermorégulation…) à de nombreux
milieux.
Cette variabilité du
Canin est très exploitée par l'
Humain
pour établir de nombreuses races en fixant certains traits désirés,
mais elle contribue également à la survie de l'espèce, lui conférant
la capacité de se pérenniser par hybridation naturelle si certaines
populations se trouvent menacées d'extinction (le
Loup
d'Europe de l'ouest indique un taux d'hybridation avec le
Chien
avoisinant les 40%)
2. Pourquoi le Chien ne descend-t-il plus du Loup..?
Des louveteaux sont recueillis depuis toujours par les peuples de
chasseurs-cueilleurs, de même que plus récemment par les éleveurs de
loups.
Ce
mammifère social pourra créer des liens affectifs avec
certains humains de son entourage, mais malgré la passion des
dresseurs, ces loups recueillis ou nés en captivité ne seront pas
apprivoisés entièrement (=> tolérer les humains inconnus sans
crainte ni peur panique) et encore moins domestiqués (=> garder la
maison, les enfants, les troupeaux) ou entraînés (=> sports canins,
défense, chasse et rapport de proie…) comme peuvent l'être les
chiens.
Malheureusement (pour la
théorie de Coppinger) beaucoup
sont ceux qui pensent que les hommes préhistoriques ont de par le
monde patiemment sélectionné les loups les plus dociles au sein
d'élevages qu'ils tenaient, aboutissant génération après génération
à un animal qui dans sa quête affective était toujours plus joueur
et plus soumis.
S'il est réel que le
C. familiaris exprime encore à
l'âge adulte des traits morphologiques et comportementaux plutôt
exprimés en période juvénile chez
C. lupus (oreilles
tombantes, aboiements, queue en faucille, forte quête affective…)
gardons-nous d'en conclure que puisque le cerveau d'un chien adulte
(relativement à sa masse corporelle) correspond à celui d'un loup de
4 mois, le
C. familiaris, mal fini, serait un éternel
pubescent ou adolescent au comportement immature.
Lors du développement (embryonnaire, fœtal, post-natal, de
croissance et pubertaire), tous les canins déjà cités présentent des
phases identiques aboutissant à des traits identiques : même rapport
des longueurs crâne / palais, même nombre et forme de dents,
naissance des petits après 63 jours de gestation (chiffre moyen, qui
fluctue entre 58 et 70 jours selon les espèces voir les individus)
et qui n'ouvriront les yeux qu'à leur 13ème jour…
Ceci dit, chacun des membres de la gent canine présente aussi
ses spécificités dans la genèse de ses caractères, révélant leurs
différences par des
hétérochronies singulières (décalages
dans le temps des phases de développement).
C. familiaris atteint la maturité sexuelle entre 6 et 12
mois (contre 2 ans pour
C. lupus), et les mâles sont fertiles
toute l'année pour répondre aux chaleurs bisannuelles des femelles
(contre une pour
C. lupus) ; l'allongement du crâne et le
développement des dents sont en général plus poussés chez le
Loup
grâce à des variations dans les vitesses de croissance des
différents os, et des décalages dans les débuts et fins des phases
de développement (même principe pour passer des
Bouledogues
au
Lévriers)
Mais l'hétérochronie fondamentale dans notre relation à
l'espèce
Canine, qui favorise ou non la compétence à la
domestication, est celle qui pilote la
" fenêtre de socialisation
".
La durée de cette phase est programmée génétiquement, la
fenêtre s'ouvre à un moment précis, l'expérience de vie façonne la
personnalité sociale de l'animal, et la fenêtre se referme
définitivement : fixant
ad vitam aeternam l'essentiel des
réactions sociales. C'est entre le premier tiers et le milieu de
cette fenêtre qu'apparaissent la peur réflexe de l'inconnu (objet,
sujet, situation...) et le comportement stéréotypé de fuite.

Le
Renard argenté (
Canis argentatis ou
Vulpes vulpes domestica) est élevé pour sa fourrure depuis le
19ème siècle, et bien qu'il se reproduise en captivité depuis des
dizaines de générations, il reste toujours délicat à gérer en raison
de son tempérament sauvage.
A Novossibirsk (Sibérie), le généticien Dimitri Biéliaev
sélectionna à partir des années 50 tous les individus les moins
craintifs (donc les plus dociles) pour les croiser systématiquement
entre eux. En 18 générations (et contre toute attente) cette
sélection engendra des renards aux pelages bigarrés, à la
reproduction bisannuelle, portant oreilles pendantes et queues
remontantes. Ces individus utilisaient l'aboiement pour vocaliser
une quête affective visiblement démultipliée (et persistante à l'âge
adulte).
Les fenêtres de socialisation du
Chien et du
Renard argenté s'étendent toute deux de la 2ème à la 16ème
semaine, le réflexe de fuite s'exprimant entre la 6ème et 9ème
semaine.
Pour le
Loup, cette fenêtre ne dure qu'une semaine et le
réflexe de fuite apparaît seulement 6 jours après l'ouverture
des yeux, au 19ème jour, c'est-à-dire avant même que les louveteaux
n'aient atteints l'âge de trois semaines.
Cette contrainte semble bien trop forte pour que les
éleveurs d'aujourd'hui comme d'hier puissent espérer apprivoiser et
encore moins domestiquer des loups, même nés en captivité depuis
plusieurs générations. L'animal farouche ne cherchera qu'une chose :
s'enfuir, et ce d'autant plus qu'il aura atteint l'âge de sa
maturité sexuelle.
3. Le processus de domestication du Chien
Il existe au moins quatre types contemporains de
" chiens
sauvages " :
- Le Dingo, seul mammifère placentaire (hormis
l'Humain) présent en Australie à l'arrivée des
européens (XVIII s.)
- Le Chien chanteur (il chante mais n'aboie
pas) autochtone à la Nouvelle-Guinée.
- Le Dhole qui vit en Asie et est
particulièrement bien adapté aux forêts très denses.
- Le Lycaon installé en Afrique, dans les
savanes arborées qui bordent le sud-saharien et l'est du
continent.
Ces variétés, comme les différentes variétés de
Loup, de
Chacal et de
Coyote ne présentent pas à l'âge adulte de
trait juvénile (= queue recourbée, oreilles tombantes, aboiements,
quête affective, pelage variable…) mais montrent au contraire des
morphologies et comportements tout à fait sauvages et similaires à
ceux de leurs cousins.
Pour le
Dingo et le
Chien chanteur, l'âge de
maturité sexuelle, le nombre de portée par an et surtout la taille
du cerveau sont les mêmes que pour nos chiens domestiques, révélant
que les développements morphologique, physiologique et psychologique
ne dépendent pas de l'état domestiqué ou sauvage.
La
docilité n'est donc pas le résultat d'une immaturité
quelconque, mais d'une forte capacité à s'approprier l'environnement
humain.
Le
Chien chanteur vit dans la forêt où il chasse pour
se nourrir, mais complète son repas journalier en fouillant les
détritus des villages situés sur son territoire, qu'il visite toutes
les nuits (comme le
Coyote américain). Evidemment, il n'est
pas question d'espérer apprivoiser des chiots sauvages pour les
dresser à la garde ou la chasse, puisqu'ils dépècent les proies
qu'ils capturent et s'enfuient dès la maturité sexuelle atteinte ;
mais cette capacité à s'introduire malgré les risques et la crainte,
dans un milieu façonné par l'
Humain et pour l'
Humain,
est la condition nécessaire à la domestication.
Les
" chiens sans maître " seraient 200 à 300
millions de par le monde, déambulant librement au milieu des hommes,
dans les campagnes, les villages, et les villes.
Dans les pays pauvres, ces chiens aux allures quelconques
(taille et poids petits à moyens, multicolores, oreilles plus ou
moins droites…) sont tolérés car ils font office d'éboueurs,
nettoyant vermines et déchets, mais également de sentinelles donnant
l'alerte en cas de catastrophe naturelle (incendies, tremblements de
terre…), de fauves en approche ou plus simplement de l'arrivée d'un
visiteur ; Plus rarement, ces chiens "aides de camps" peuvent
également servir d'auxiliaire de chasse ou de nourriture d'appoint.
Les fouilles archéologiques semblent faire remonter à au
moins
12 000 ans les premiers chiens apprivoisés du
Moyen-Orient et d'Eurasie.
Sachant qu'aucun squelette intermédiaire entre
Loup et
Chien n'a été découvert, alors que dès -40 000 ans sont
retrouvés de nombreux os de
Loup dans les restes de
campements humains (la grotte du Lazaret datée à -12 500 ans montre
un crâne de
Loup disposé à l'entrée de chaque abri) ; et en
considérant les différents morphotypes de
Chien trouvés
(molossoïdes puissants d'Europe du Nord et chiens plus légers de
Mésopotamie), il est probable qu'en des endroits distants et à des
moments distincts, diverses races de chiens sauvages qui rôdaient
autour des campements se soient progressivement accoutumées à l'
Humain,
s'apprivoisant en quelque sorte d'eux mêmes. C'est très
certainement dans la foulée que les hommes les ont domestiqués,
adoptant les jeunes les moins farouches et exploitant leur
singulière fenêtre de socialisation pour mettre à profit leurs
autres dispositions innées.
4. Plasticité dans la gent Canine
En plus d'être l'espèce Mammifère présentant le plus grand
nombre de
variations morpho-physiologiques, adaptées à la vie
sauvage ou domestique sous toutes les latitudes, la gent
canine
possède à l'intérieur de la sous-espèce du
Chien, des
individus aux atouts très variés et dont les aptitudes peuvent être
sélectionnées et favorisées au sein d'une lignée ou d'une race, mais
également chez un spécimen que l'on peut orienter dans une voie
d'apprentissage particulière.
La
plasticité génétique dicte de nombreux traits : le
Lévrier Barzoï voit croître son museau avant la naissance,
entraînant un rapprochement des yeux qui lui procure une excellente
perception de la profondeur, le " prédisposant " ainsi pour chasser
le
Lièvre.
De la même manière, les chiens de types
Spitz et
Nordiques ont souvent des capacités d'endurance supérieures à
celles mesurées chez le
Loup, ce qui en fait de très bons
chiens de hallage.
C'est par une sélection drastique que les éleveurs peuvent
aboutir à des chiens présentant une combinaison de caractères
recherchés.
Pour exemple, le
Dogo Argentino (
Dogue
Argentin) est un chien dont la race fût créée au 20
ème
siècle par le Dr Antonio Nores-Martinez, spécialement pour " la caza
mayor " (= chasse au grand gibier) dans le but d'endiguer les dégâts
que faisait (et fait toujours) la faune sauvage argentine parmi les
plantations, les récoltes et les troupeaux.
Les riches propriétaires terriens, dont la famille
Nores-Martinez, pratiquaient la chasse montée et utilisaient des
chiens provenant tous d'excellentes lignées européennes de
Chiens
courants,
Braques,
Retrievers,
Terriers,
Lévriers...
Le problème majeur de l'époque était qu'aucun de ces chasseurs
ne semblait adapté à la férocité des " proies " autochtones de
l'Argentine, ni aux immenses étendues qui imposaient des
traques de plusieurs jours, au travers de contrées sauvages
mêlant jungles, montagnes et plaines sur des centaines de
kilomètres.
De plus, les aboiements des meutes " classiques " alarmaient
les animaux traqués, leur permettant de situer et tenir à distance
leurs assaillants, s'enfonçant toujours plus loin dans de nouvelles
caches jusqu'à être complètement hors de portée.
Mais si toutefois l'animal traqué (
Sangliers et Padrillos
atteignant les 150 Kg,
Pécaris de 70 Kg,
Renards Rouges
de Patagonie hauts comme des loups et accusant les 25 Kg,
Pumas
,
Jaguars,
Chats des Montagnes…) était pris par la
meute, l'expérience a montré que rares étaient les chiens qui
survivaient à leur prise.
Classiquement, l'éventration infligée par une défense de
Sanglier ou une patte de
Puma à des chiens déjà bien
fatigués, leur portait une douleur si vive que les mâchoires
lâchaient prise instantanément, et que les cris de frayeur et
détresse mêlées ne semaient que confusion et panique. Les quelques
minutes d'attente des maîtres et du reste de la meute suffisaient
pour décimer les chiens de tête et s'échapper de nouveau...
Il fallait aux Argentins un chien alliant flair, traque
silencieuse, vélocité, endurance, puissance, agilité, mordant et
ardeur au combat en plus d'une grande capacité d'adaptation aux
différents terrains et climats du pays.
Cette race fût construite de toutes pièces à partir du
"
perro de peleas cordobeo ", fameux
chien de combat de
Cordobes de couleur blanche (permettant au chasseur de le
repérer au loin et de le distinguer du gibier) descendant de divers
dogues de combats européens. Chien de petite stature mais très
puissant, énergique et absolument insensible à la douleur.
Différentes qualités recherchées furent obtenues par
croisement avec d'autres races :
-
Bulldog Anglais
et
Bull-Terrier
fixèrent les qualités de mordant, de ténacité et d'abnégation ;
-
Mastiff,
Mâtin Espagnol et
Dogue de Bordeaux
renforcèrent sa puissance,
-
Boxer
pour son agilité et son dynamisme ;
- Sa taille fût augmentée par l'apport de
Dogue Allemand
et d'Irish
Wolfhound
, qui lui légua également vélocité, endurance et l'instinct
silencieux du chasseur de Loup;
-
Le
Pointer lui transmît un excellent flair doublé d'une
technique de chasse en quête haute (indispensable pour suivre
une trace à travers des vallons jalonnés de cours d'eau) ;
- Enfin, le rustique
Montagne des Pyrénées
, acheva la mise en place d'une ossature solide, fixa son pelage
blanc et permit au Dogo de supporter sans broncher le
grand froid et les intempéries.
Finalement, grâce à la plasticité physiologique, morphologique
et comportementale de l'espèce
Canine, les frères
Antonio
et Agustin Nores-Martinez ont su créer une race de chasseur hors
pairs, robuste et très intelligent, que les Argentins surnommèrent "
le fantôme de la pampa " en raison de ses approche silencieuse et
robe immaculée, avant de l'adopter progressivement dans tout le
pays.
Cependant, la plasticité du
Chien ne se limite pas à
des prédispositions génétiques, et un rôle fondamental pour son
devenir est joué par l'apprentissage.

Par exemple, le
Terre-Neuve est l'un des rares chiens
autochtones du continent nord-américain. Ses origines restent
floues, descendant peut-être des "
chien-ours " Vikings qui
accostèrent l'île de Terre-Neuve (Eric Le Rouge en 981) puis
l'Amérique (Leif Erikson vers l'an 1000) ou des
grands chiens
noirs Sioux et Algonquins, le tout probablement croisé avec des
Barbets et
Molosses qui accompagnaient pécheurs et
explorateurs européens.
Ce chien est un colosse (environ 71 cm pour 65 Kg) dont la
race semble stable et installée sur l'île du même nom depuis
1700.
Très habile pour attraper les poissons, sa propension pour l'eau
et sa force démesurée ont fait de lui un marin très apprécié. De
l'amirauté (Sir Cook en possédait) aux pêcheurs Bretons qui le
dressaient à traîner jusqu'à la grève les lourds filets chargés de
poissons, il est devenu aujourd'hui un sauveteur en mer chevronné,
capable de nager des heures dans les eaux les plus froides et de
ramener à bon port 5 naufragés l'agrippant ou un zodiaque chaviré,
tractant jusqu'à 3 tonnes dans le sens du vent.
Mais l'
apprentissage ne s'est pas limité qu'aux
métiers de la mer, et le
Terre-Neuve fût utilisé par les
Canadiens pour des tâches très diverses : chasse (
Orignal,
Loup,
Ours…), garde, berger, bouvier, chien de traîneaux
ou de transport du courrier et chien de compagnie faisant une
nurse très appréciée, tout à fait exceptionnel dans son
rôle naturel de protecteur des faibles, s'interposant de lui même
entre le danger et son protégé, s'agissant aussi bien de son maître
que d'un enfant inconnu, d'un chien plus petit ou du chat de la
maison.
Il y a un siècle Vecchio écrivait déjà "Le chien de Terre-Neuve
est à tous les points de vue un des meilleurs compagnons que l'homme
puisse se vanter de posséder. Le connaître c'est l'aimer, et il est
dommage que cette belle espèce soit aujourd'hui assez rare. Le
terre-neuve est en général fidèle, doux et affectueux et sous aucun
prétexte il ne permettra qu'on porte atteinte à son maître ou à ce
qui lui appartient : il ne lui manque que la parole."
Pour conclure nous pourrions dire qu'au-delà des limites
physiologiques, morphologiques et psychiques de chaque chiot, la
plasticité neurale et donc
mentale du
Chien lui
permet d'acquérir de nombreuses compétences ; le rendant dispos pour
s'inscrire avec dévouement dans les nouvelles missions que lui
confiera son maître, notamment celle d'animal de compagnie.
Bibliographie
- Hugo Jaez, "Génèse d'un chien hors du commun devenu un
mythe", Dogue Argentin mag, mai/juin 2005, p. 23.
- Joseph Ortéga, " Le Dogue Argentin chien de chasse ", Dogue
Argentin mag, mai/juin 2005, p. 28.
- Olivier Postel-Vinay, "Le chien, une énigme biologique", La
Recherche, mai 2004, p. 30.
- P.Savolainen et al. PNAS"Origines géographiques du dingo",
101, 12387, 2004
- Ü V.I. Bazaliiskiy et al., "Loup de toundra", Antiquity,
77, 20, 2003.
- Darcy Morey, "L'origine du plus vieil ami de l'homme", La
Recherche, juin 1996, p. 72.
- Dr Vét. Pierre Rousselet-Blanc, "Encyclopédie active Le
Chien", Larousse 1991.
- Dr Vét. Maurice Luquet, "Le Terre-Neuve", éditions De
Vecchi 1991.
- Fritz, Humel, "Les chiens de garde et de défense, comment
les élever, comment les dresser", éditions De Vecchi - Paris
1976.